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Science de l'Existence

ou Théorie universelle des ensembles ou Théorie de l'Universalité
Nouvelle Science, nouvelle vision du Monde, de l'Existence, de l'Univers, de la Nature, de la Vie, de Dieu
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Docteur Théophile Psykeon

Ce document est un document annexe de:
J'ai été Témoin de Jéjovah dans une vie antérieure.
Il présente un dialogue fictif écrit en février 2004,
entre un psychanalyste ou médecin psychiatre et un patient.
Le psy s'appelle le Docteur Théodore BERGER,
et il sera plus tard dans la discussion surnommé par son patient le Docteur Théophile PSYKEON.
Le nom "Théodore BERGER" n'est pas dû au hasard.
En effet, les pasteurs Témoins de Jéhovah sont appelés "anciens" ou "bergers".

Quinze ans plus tôt (en 1989 et seulement trois ans après mon entrée dans cette religion),
j'avais adressé à mes "bergers" un document expliquant
ce qui à mon sens était de grandes erreurs dans leurs doctrines et pratiques.
C'était ma première tentative de réformer le système de l'intérieur.
Mais j'ai subi des foudres terribles de la part des "bergers",
leurs matraquages et bourrages de crânes pour me remettre sur le "droit chemin",
pour me faire de nouveau adhérer au grand crédo selon lequel seul l'"esclave fidèle et avisé"
(nom désignant les plus hauts dirigeants de la religion, pour ne pas dire les "gourous de la secte")
pouvait apporter une nouvelle compréhension de la Bible, des connaissances nouvelles sur Dieu,
des changements sur les pratiques des Témoins de Jéhovah et le fonctionnement de l'organisation.
Une autre manière pour les Témoins de Jéhovah de désigner leurs plus hauts dirigeants
est "chrétiens oints" ou "Collège Central", qui sont des gens en général très âgés!
Selon les Témoins de Jéhovah, Dieu s'adresse au monde aujourd'hui uniquement par ce groupe de personnes,
et il est absolument impossible que Dieu révèle une grande connaissance sur lui
par l'intermédiaire d'un individu particulier et de surcroît un "jeune" comme moi...

Quand les changements que je proposais étaient seulement d'ordre purement religieux,
touchaient seulement aux doctrines et aux pratiques de la religion,
je pouvais m'incliner et revenir sagement dans le "droit chemin", ce que j'ai fait à l'époque.
Car, après tout, je ne proposais qu'une autre façon de vivre la religion, qui était meilleure selon moi.
Mais rien dans l'absolu ne permettait de dire que mon point de vue était vraiment celui de Dieu.
En d'autres termes, je ne discuterai jamais et ne me disputerai pas outre mesure sur les doctrines,
parce qu'il n'y a rien de plus relatif et de plus subjectif et de moins scientifique que les doctrines!

Mais quand la vision de Dieu que je propose est d'ordre SCIENTIFIQUE (mon domaine à moi),
alors c'est complètement une autre affaire!
Je ne pouvais plus laisser étouffer une SCIENCE au profit de doctrines et de dogmes religieux!

Quinze ans plus tard, en 2004, j'ai donc récidivé!
Pour affronter la répression terrible du système Témoins de Jéhovah,
pour pouvoir résister au matraquage psychologique comme celui de 1989,
pour survivre au bourrage de crâne concernant l'"esclave fidèle et avisé",
il fallait être sûr d'avoir une arme solide, et cette arme c'est tout simplement la SCIENCE!
A l'époque où ce dialogue avec le psy fut imaginé, j'étais encore Témoin de Jéhovah.
J'expliquais la nouvelle Science de Dieu aux bergers de ma "congrégation" (ou "église"),
donc au "Docteur Théodore Berger".
La nouvelle science était à ses balbutiements, certes,
elle était très loin d'être crédible comme sept ans après en 2011, certes,
mais ses grandes lignes étaient dessinées et la science était si prometteuse
que je pouvais tout risquer et tout sacrifier pour elle!

Le vrai Docteur Théodore Berger (les bergers Témoins de Jéhovah) me détruisait,
et une manière de supporter ses coups de destruction
était de faire appel à un Docteur Théodore Berger fictif qui était plus compréhensif.
Il fallait m'adresser à lui pour soigner ma psyché qu'on démolissait, pour vider mon sac,
pour lui faire comprendre ce que les Témoins de Jéhovah ne voulaient pas comprendre,
pour lui expliquer ma science, et à travers lui à tous les Témoins de Jéhovah (pas seulement les bergers),
et au-delà de ce premier public visé, expliquer les nouvelles choses au monde entier.
Les phrases suivantes du dialogue avec le Docteur Théodore Berger,
indiquent clairement que les bergers Témoins de Jéhovah
étaient ceux à qui je m'adressais indirectement:
"Ça alors, vous avez élaboré toute une théorie rien que pour moi ?"
- "C'est cela même Doc. Cette théorie est rien que pour vous et pour personne d'autre ! Ça vous surprend ?"

Si le Docteur Théodore Berger (les Témoins de Jéhovah donc) comprend enfin par biais,
alors il cesse d'être le mauvais docteur Berger pour devenir le bon Docteur Théophile Psykeon.
"Psykeon" est un nom forgé à partir de l'anglais "Psyche ON" (ou "Psyché en marche").
Ce nom signifie à la fois un appel à ce bon docteur pour soigner ma psyché très tourmentée
à cause de toutes les incompréhensions dont je suis victime,
et à la fois une invitation lancée au docteur pour me laisser soigner sa psyché,
ses préjugés, ses idées reçues, ses doctrines, ses dogmes, sa vision étroite de l'Univers et des choses...
Me comprendre, c'est me soigner, et comprendre c'est se soigner.
C'est donc une psychothérapie à double sens, interactive comme je disais.
A la différence du Docteur Théodore Berger qui représentait les Témoins de Jéhovah en particulier,
le Docteur Théophile Psykeon représentait quant à lui le monde.
Après mon exclusion par les Témoins de Jéhovah cinq mois après l'écriture de ce dialogue,
c'est désormais au Docteur Théophile Psykeon que j'adresse pour le second dialogue
nommé Les vipères du désert.

Ce dialogue (surtout le premier ici présenté) entre un médecin de la psyché et un patient
est assez improbable dans la réalité,
en tout cas pas dans la réalité dans un pays comme la France.
Dans un pays où la mentalité ou la culture est différente, peut-être...
Etant donné que c'est le public Témoins de Jéhovah qui était visé à l'époque,
il faut donc se tourner de ce côté-là pour comprendre la forme et le style adoptés pour cette conversation.
Il faut simplement s'imaginer dans une Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah,
au cours de l'une de leurs réunions nommée la "Réunion de Service".
Il faut se dire qu'on assiste à ce qu'ils appellent une "démonstration",
car c'est en réalité ce qu'est ce dialogue avec le Docteur Théodore Berger.

Les "démonstrations" ont pour but d'apprendre à l'assistance comment prêcher de porte en porte,
comment présenter un ouvrage des Témoins de Jéhovah à une personne en prédication;
comment revenir faire une "visite" à la personne et poursuivre la conversation sur la base de l'ouvrage laissé;
comment enseigner à cette personne la "Connaissance Exacte" ou la "Vérité"
(ainsi que les Témoins de Jéhovah qualifient leurs enseignements).

Une "démonstration" est une mise en scène entre deux Témoins de Jéhovah lors de cette réunion.
L'un joue le rôle du Témoin de Jéhovah qui prêche,
et l'autre joue le rôle de la personne qui n'est pas encore Témoin de Jéhovah et qu'il faut convaincre.
Mais il existe tout un ensemble de phénomènes psychologiques qui caractérisent les Témoins de Jéhovah.
Quand on est endoctriné comme un Témoin de Jéhovah,
quand on n'a plus le recul nécessaire pour voir les choses autrement,
et surtout quand on ne veut pas prendre le risque de passer aux yeux de tous pour un incroyant,
pour quelqu'un qui ne croit pas aux enseignements de la religion ou qui les conteste, etc.,
il devient alors très difficile de se mettre dans la peau d'un non-Témoin de Jéhovah
pour faire dans une "démonstration" de vraies objections comme dans la réalité.
Pour cette raison, les "démonstrations" ont la particularité d'être souvent peu réalistes.
Les dialogues de la "démonstration" et son dénouement
sont toujours à l'avantage du Témoin de Jéhovah qui joue le rôle du prédicateur,
son interlocuteur étant un béni oui-oui qui abonde dans son sens ou lui tend les perches...
Mais dans la réalité, on se faisait souvent fermer la porte au nez
dès les premières paroles où dès qu'on a été identifié comme un Témoin de Jéhovah...

On retrouve toutes les caractéristiques d'une "démonstration"
dans le dialogue fictif entre le Docteur Théodore Berger et le patient "bizarre",
venu d'abord lui laisser un document comme le font les Témoins de Jéhovah,
puis revenant ensuite discuter sur la base de ce document.
Le public Témoin de Jéhovah que visait au premier chef cette "démonstration" s'y reconnaîtrait,
sauf qu'ici j'utlisais ce biais pour expliquer la nouvelle Science de Dieu à leurs bergers et à eux.

Sur le plan du contenu scientifique ou philosophique du dialogue avec le Doc,
il s'agit de la Science de Dieu à ses balbutiements en France en 2004.
Car c'est au Togo de 2004 à 2008 que cette science va vraiment se développer.
C'est là où la Théorie universelle des ensembles (l'Universalité) va trouver ses clefs et sa méthodologie,
et cesser d'être une vague "Connaissance Exacte" pour répondre à toutes les exigences d'une Science Exacte!
En 2004, "Au commencement, l'Existence!" signifiait : "Au commencement, Dieu!"
C'était encore la classique "Parole de Dieu",
en l'occurrence une forme du célèbre verset de Génèse 1: 1, qui dit:
"Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre."
La route menant vers la très importante notion d'Univers TOTAL était encore longue,
oui, la route vers le Théorème de l'Existence.

Partie A: "Vous n'êtes plus le Docteur Théodore Berger"
-> "Au commencement, l'Existence!"
-> "J'y suis. Je crois deviner ce que vous êtes..."
-> "Baissez votre garde d'un petit cran, juste d'un petit cran..."
-> "C'est compris, c'est compris, enfin je crois..."
-> "C'est à vous de me le dire.."
-> "M'offrez-vous quand-même une seconde chance?"
-> "Une simple question de temps, oui de temps"
-> "Vous parliez des arbres..."
-> "Tout est fait pour nier l'Existence..."
-> "C'est tout simplement le film de mon étrange existence..."
-> "Désormais, vous n'êtes plus le Docteur Théodore Berger mais le Docteur Théophile Psykeon..."

Partie B: "Dites-moi ce qu'est pour vous la Vie.."
-> "Oui et non... enfin, comment dirais-je, je veux dire..."
-> "Vous en étiez à la notion d'univers..."
-> "Ah, voilà, je parlais de nos limites..."
-> "Calmez-vous, je vous en prie..."

Document associés:
J'ai été Témoin de Jéhovah dans une vie antérieure
La Bible

Bonjour Docteur. Première consultation
Docteur Théophile Psykeon
Livre X1C4A du Livre de l'Existence
(Version originale autour du 10 février 2004,
pour la la suite, voir : Les vipères du désert )


Partie A : « Vous n’êtes plus le Docteur Théodore Berger »


« Au commencement, l'Existence ! »

– Au commencement, l'Existence ! C'est ce que j'affirme, cher Doc, puis-je vous appeler simplement Doc ?
– Comme vous voulez. Et si on parlait maintenant de vous et de votre Existence ?
– Entendu, mais d'abord permettez-moi de vous demander si vous avez parcouru le document que je vous ai laissé la dernière fois, comme préambule de nos discussions, document qui résume dans les grandes lignes l'objet de ma visite.
– Oui, je l'ai lu mais je trouve cela curieux parce que c'est la première fois qu'un patient procède comme vous en venant à sa première visite juste pour me laisser un document. Cette démarche me fait penser à … aux …
– Ça vous fait penser aux … poursuivez votre pensée je vous en prie …
– À des gens, disons, bizarres, mais en tout cas de peu d'importance …
– Ça vous gêne à ce point de dire qui c'est ? Auriez-vous des problèmes psychologiques à les nommer, Doc ?
– Pas spécialement, mais dites, j'ai comme l'impression de subir un interrogatoire de votre part. Qui êtes-vous ? Journaliste ? Enquêteur ? Quelles sont vos intentions ?
– Voyons Doc, ai-je la tête d'un journaliste ? Enquêteur à la rigueur, car je suis effectivement un enquêteur scientifique …
– Et c'est quoi un enquêteur scientifique ?
– Cela veut dire que je mène une vraie enquête au sein même des sciences et pour la Science, un fouineur, quoi. Mais si vous préférez, un chercheur, Doc, un chercheur …
– Au CNRS ?
– Non, je suis un chercheur solitaire, car ma principale activité est l'enseignement des mathématiques et des sciences physiques …
– Oui, j'entends bien, vous êtes donc enseignant chercheur à l'université…
– Non, j'enseigne dans un Lycée Professionnel et je cherche et je fouine chez moi, dans la rue, dans la campagne, bref partout. Je ne travaille donc pas pour une université, mais pour l'Universalité.
– Oui, j'ai lu ce terme dans votre document. Et vous me dites que c'est cela l'objet de votre visite …
– Oui, Doc, c'est ça mon problème, et vous allez m'aider à le résoudre, à y voir plus clair …
– En quoi puis-je vous être utile dans vos, disons, "recherches scientifiques" ?
– Vous pouvez beaucoup, Doc, oui, vous pouvez beaucoup …
– Soit. Et que comptez-vous faire de votre théorie ?
– Vous en parler, juste vous en faire part.
– Ça alors, vous avez élaboré toute une théorie rien que pour moi ?
– C'est cela même Doc. Cette théorie est rien que pour vous et pour personne d'autre ! Ça vous surprend ?
– Je vois, je vois … Bon …
– Vous pensez que je suis dingue, n'est-ce pas, Doc ?
– Je n'ai jamais dit cela, cher ami …
– Mais vous le pensez … hein, Doc ? Vous pensez que je suis fada, sinon plus, pas vrai ?
– Ne voyez pas les choses ainsi, je vous en prie. Et … et si on parlait enfin de votre théorie ?
– Je n'attends que ça, Doc. Il me tarde de commencer à vous parler de la Connaissance Exacte
– De la Connaissance Exacte… ?
– Oui, de la Science Exacte, de la Mathématique, quoi …
– Ah, d'accord. Mais vous ne pouvez pas dire les choses plus simplement ?
– Pardonnez-moi de n'avoir pas employé l'appellation classique, mais je n'ai pas utilisé cette définition de la Mathématique par hasard
– Puis-je en connaître la raison ?
– Pas maintenant, Doc, mais plus tard, au moment venu …
– … ?
– Je vous étonne ? Et pourtant en tant que psychanalyste cela ne devrait pas vous surprendre. Oui, vous devriez être habitué à voir venir dans votre cabinet des gens, disons, bizarres …

« J’y suis. Je crois deviner ce que vous êtes… »

J'y suis. Je crois deviner ce que vous êtes
– Ah bon ? Qu'est-ce qui peut vous le faire dire, et surtout qu'est-ce que je suis d'après vous ?
– Ne jouez pas à ce jeu avec moi. Je suis sûr que vous m'avez parfaitement compris …
– Exact, Doc. Reçu cinq sur cinq, je vous offre donc une excellente occasion de voir une personne, disons, bizarre, de très près, un énorme échantillon de bizarrerie. Quand vous aurez bien compris et connu cet échantillon-là, alors vous aurez fait d'une pierre plusieurs coups, oui vous aurez réussi un énorme strike. Et alors tous les gens bizarres n'auront plus de secret pour vous. Je vous préviens, Doc, en matière de bizarrerie je suis vraiment un cas à part et vous aurez du fil à retordre avec moi. Vous aurez vu le pire dans le domaine de la bizarrerie et à côté de moi les autres bizarres vous paraîtront, disons, très normaux ! Donc, pas de bile Doc, mes intentions sont très bonnes. Oui, je suis un enquêteur de la Connaissance Exacte, de la Mathématique, mais un enquêteur malade comme n'importe lequel des malades qui viennent vous voir, enfin presque. Bref, vous jugerez par vous-mêmes. Alors acceptez-vous de me soigner ou faut-il que je débarrasse votre divan, Docteur Théodore Berger ?
– Ah, vous ne m'appelez plus Doc ?
– Bien sûr que si, Doc ! Vous voyez que vous commencez à prendre goût à mon jeu, si c'est un jeu. Ça vous paraît tout à coup anormal que je ne vous appelle plus Doc, n'est-ce pas ? Dois-je comprendre par là que vous voulez de moi comme patient malgré mon concentré de bizarrerie ?
– J'ai comme l'impression que vous me piégez …

« Baissez votre garde d’un cran, juste d’un petit cran… »

– Mais non, Doc, je vous ai dit que mes intentions sont tout ce qu'il y a de plus bonnes ! Baissez donc votre garde d'un cran, juste d'un petit cran. C'est moi qui vient pour être soigné par vous mais je constate chez vous quelque chose comme une paranoïa plutôt déplorable bien que je la comprenne …
– Ne vous gênez surtout pas pour me faire connaître votre diagnostic sur mon état psychique, cher ami. Vous voulez peut-être prendre ma place sur le fauteuil et moi la vôtre sur le divan ?
– J'avoue que vous me surprenez beaucoup, Doc. Si avant de venir vous voir, je ne savais pas que vous êtes un psy très particulier dans la profession, je douterais beaucoup de votre compétence ! Accordez-moi un minimum de confiance. Oui, je vous dis que je suis un malade et c'est votre rôle de me soigner, de m'administrer non pas le remède de votre choix, mais le remède que mon cas nécessite. Ce sera peut-être inédit mais ce sera à vous de relever le défi. S'il y a des points qui semblent obscurs, nous sommes justement là pour les éclaircir, n'est-ce pas Doc ? Vous parliez justement de mon document …
– Oui, je comprends mieux maintenant quand vous me dites que vous êtes un enquêteur scientifique car votre théorie est essentiellement une théorie mathématique. Je dis essentiellement …
– Non Doc, le contenu est tout entièrement mathématique …
– Je vous l'accorde, mais c'est en tout cas une théorie, disons, assez originale et même très originale. Je dois reconnaître que je n'ai pas saisi toute votre argumentation dont je n'ai retenu que les grandes lignes. En effet, vous entendez apporter une nouvelle vision de l'univers, que d'ailleurs vous désignez presque toujours par Univers, et surtout vous entendez démontrer l'existence de Dieu …
– Excusez-moi de vous interrompre pour apporter une précision de très grande importance. Je n'entends pas démontrer l'existence de Dieu, mais montrer Dieu comme du doigt, ce qui est beaucoup plus fort ! Oui, démontrer reste une simple activité intellectuelle. Mais montrer à l'œil, faire entendre par les oreilles, faire toucher du doigt, faire percevoir par les sens et par l'esprit, et enfin parler au cœur, c'est toute une autre affaire !

Oui, c'est comme vous Doc. Si quelqu'un dit que vous n'existez pas, il est beaucoup plus fort de le conduire à vous ou de vous conduire à lui, et si vous êtes dans les parages, de vous montrer du doigt, que de se fatiguer à argumenter dans le vide et à lui donner les preuves de votre existence. Oui, Doc, on s'est fatigué dans l'histoire à vouloir démontrer l'existence de Dieu. Or justement cette existence ne se démontre pas, mais se montre ! On n'a pas besoin de démontrer l'existence de Dieu pour une raison simple : avant de démontrer que Dieu existe, encore faut-il savoir ce que l'on entend par Dieu, encore faut-il bien savoir de quoi on parle, de qui on parle ! C'est plus cela le fond du problème et non celui de savoir si Dieu existe ou non. Et si on sait très précisément ce qu'on entend par Dieu, la question de son existence ne se posera peut-être plus, sûrement plus ! On n'a pas besoin de démontrer l'existence de Dieu pour une raison très simple : on n'a pas besoin de démontrer l'existence de l'Existence ! C'est cela que j'entends vous faire comprendre, Doc …

« C’est compris, c’est compris, enfin je crois… »

– C'est compris, c'est compris, enfin je crois … Le moins qu'on puisse dire c'est que ça démarre fort avec vous …
– Je vous avais bien prévenu de bien attacher votre ceinture, Doc, de faire attention au décollage... Vous disiez ?
– Je disais que je voulais en revenir à votre théorie mathématique qui ne démontre pas l'existence de Dieu mais qui montre Dieu, théorie qui se nomme …
– La Théorie Universelle des Ensembles ou la Théorie de l'Universalité...
– Ce serait bien que vous me laissiez de temps en temps finir mes phrases …
– Pardon, Doc. Oops ! Finissez je vous prie …
– Je reviens donc à votre Théorie Universelle des Ensembles. Le plus surprenant, c'est la façon dont vous mêlez à votre théorie beaucoup de choses a priori sans lien avec les mathématiques, jusqu'à votre vie elle-même !
– C'est cela même Doc. Tant que cela ne restait qu'une théorie mathématique dans le sens traditionnel du terme, il n'y avait aucun problème, absolument aucun ! Ce n'était alors qu'une affaire totalement privée et personnelle. Ce n'était qu'un passe-temps et j'espérais tout au plus en faire une sorte de roue de secours professionnelle. Mais quand cette théorie a commencé à tout englober jusqu'à mon existence toute entière, quand elle a commencé à impliquer tout le monde, alors cela est devenu toute une autre affaire ! Et croyez-moi Doc, selon la façon dont vous m'écouterez, je vous dirai qui vous êtes …
– Ah bon ? Vous me direz qui je suis ? Je vois que je ne suis pas au bout de mes surprises avec vous. Je vous propose donc de bien vous allonger sur le divan et que les choses sérieuses commencent …
– Vous ne croyez pas si bien dire Doc ! Oui, que les choses sérieuses commencent ! Et je commencerai par vous dire :

Ceci est comme une odyssée de l'étrange,
Et pourtant il n'y a rien d'étrange.
Ceci est comme une aventure insolite,
Et pourtant il n'y a rien d'insolite.
Ceci est comme le début d'une ère du paranormal,
Et pourtant c'est le normal qui reprend tous ses droits …

– … ?
– Pourquoi vous me regardez comme çà, Doc, et pourquoi faites-vous cette tête ? Vous n'allez quand-même me prescrire une camisole de force avant de m'avoir entendu jusqu'au bout, n'est-ce pas, Doc ?
– Juste une question, Monsieur …
– Abli-Bouyo, Simgnoïmanantou Abli-Bouyo. Mais je vous autorise à m'appeler Sim comme tout le monde en France. Mais vous pouvez aussi m'appeler Hubert car je désire me révéler désormais sous ce prénom.
– Ah, en plus vous changez d'identité …

« C’est à vous de me le dire…»

– Pas vraiment Doc, je ne change pas fondamentalement, du moins je l'espère, et c'est votre boulot de me le dire justement, n'est-ce pas ? J'entends simplement révéler ma face cachée. En effet, comme pour la lune, on n'a presque toujours vu de moi qu'une face. Et le moment est venu de tourner ma tête pour que l'on voit l'autre !

Mais si c'est plus que cela,
Si c'est plus qu'une tête qui tourne,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est une plongée au fond d'un océan,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est une visite aux abysses,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est une mort,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est un phénix qui brûle,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est un moi qui s'en va,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est une existence qui s'éteint,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est un baptême,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est une remontée de l'eau,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est un retour des abîmes,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est une résurrection,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est un phénix qui renaît de ses cendres,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est un nouveau moi qui naît ou qui renaît,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est une existence qui s'allume ou qui se rallume,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est un ancien moi qui arrive à maturité,
C'est à vous de me le dire.
Si c'est un insecte qui sort enfin de son cocon,
C'est à vous de me le dire.
Oui, si c'est la métamorphose d'un papillon,
C'est à vous de me le dire, cher Doc.

Alors quelle était votre question, s'il vous plaît, Doc ?
– Oui, je voulais juste vous demander si j'aurai souvent droit à ce genre d'envolées lyriques ?
– Je crains pour vous que oui, Doc. Mais, dites, ne seriez-vous pas en train de sous-entendre quelque chose de pas très … de pas très …
– De pas très … quoi ?
– À mon tour de vous dire que je suis sûr que vous m'avez très bien compris, sinon je change immédiatement de psychanalyste. Méfiez-vous, Doc, car je vous teste … oui je vous teste. Pour l'instant je dois avouer que ça commence plutôt mal.

« M’offrez-vous quand-même une seconde chance ? »

– Dommage pour moi. Et à mon tour de vous demander si vous m'offrez quand-même une seconde chance ?
– Bien sûr Doc, si on ne peut pas rigoler un peu … surtout que ce que j'ai à dire est très sérieux. Oui, je crois qu'il faudra détendre un peu l'atmosphère de temps en temps et vous comprendrez très vite pourquoi. Non, ce que vous appelez ironiquement envolée lyrique n'en est pas justement. Je préviens tout de suite, ce n'est pas de la poésie et je ne me prends pas pour Victor Hugo ou Arthur Rimbaud. Mais l'originalité de ce que j'ai à dire m'obligera de temps en temps à adopter ce style d'expression dont je me préoccupe peu de savoir s'il est ou non inédit. Ce qui compte, c'est son efficacité et les messages forts qu'il entend délivrer. Ce style consiste simplement à atomiser une pensée globale de manière à ce que chaque unité de pensée participe au tout mais en ayant sa propre identité, sa force propre ! Mais que l'on ne s'y trompe pas, ce que vous appelez envolées lyriques sont en réalité des coups de marteau pourtant doux, et si j'osais j'en parlerais comme de coups de canons pourtant pacifiques, et si j'osais encore j'en parlerais comme de coups de tonnerre pourtant pleins de bons sentiments. Oui, avec tout juste un minimum de bonne foi, malgré le ton énergique que j'emploierai parfois, on n'y verra aucune agressivité ou je ne sais quel autre sentiment semblable.

« Une simple question de temps, oui de temps … »

Pour en revenir aux fameuses envolées, elles se résument à une seule :

Au commencement, l'Existence !

À elle seule, l’Existence est toute la théorie dont nous parlons, la Théorie Universelle des Ensembles ou la Théorie de l'Universalité. Oui, à elle seule c'est un puissant tonnerre et un grand tremblement de terre dont les autres ne sont que des répliques et des échos ! Pour votre plaisir Doc, voici une première fille de la mère des envolées lyriques :

Aujourd'hui est le temps de l'Existence,
Car ce qu'elle signifie vraiment
Est une simple question de temps,
Oui, de temps …
Et la comprendre vraiment
Est une simple question de temps,
Oui, de temps …

Non, non, qu'on n'y cherche pas des rimes. Et il y a le mot qui empêche ici les parfaites rimes : Existence ! Il faut comprendre où se situe la révolution dans les mathématiques, Doc. Autrefois il y avait les mathématiques du sens, les mathématiques sémantiques. Ces mathématiques atteignirent un apogée avec Georg Cantor (1845 – 1918) le père de la Théorie des ensembles. Sa théorie était déjà presque la Théorie Universelle des Ensembles. On avait atteint les portes du paradis perdu et il suffisait de reconnaître ces portes comme telles. Et on avait dans les mains les clefs de l'Existence et il suffisait de les mettre dans les serrures. Mais on ne reconnut ni les portes ni les clefs car le monde entier gît sous un étrange pouvoir qui l'aveugle depuis toujours et le nom de ce pouvoir mystérieux, qui cessera progressivement de l'être, est Négation ! Ce pouvoir barre toujours les routes menant à l'Existence. Et dans les mathématiques de Cantor apparurent d'étranges et insolites paradoxes, le roi des paradoxe étant, comme on va le découvrir ensemble, le Paradoxe de Russell, du nom de Bertrand Russell contemporain de Cantor qui l'a découvert. Ces paradoxes étaient en réalité les fameuses clefs de l'Existence, mais on ne le savait pas et on traita Cantor d'assassin des mathématiques, celui qui les plonge dans les abîmes de l'abstraction, celui qui les égare ! Victime de cette incompréhension, le pauvre Cantor finit sa vie en hôpital psychiatrique. Et aujourd'hui, on dit de lui qu'il fut un génie ! C'est toujours comme ça, on reconnaît la valeur des gens après les avoir assassinés. C'est cela Doc, on expédia le génie chez les psys, à l’asile !

Aujourd'hui est venu le temps de voir ce qu'auraient été les mathématiques, où elles auraient conduit, vers qui elles auraient conduit si on avait reconnu les clefs et si on les avait tourné dans les serrures ! Aujourd'hui nous saurons sur qui repose la Connaissance Exacte, la Science Exacte que sont les Mathématiques, et même ces mathématiques perdront leur étrange pluriel et se déclineront au singulier : Mathématique ! Aujourd'hui on saura de qui la Science Exacte est le langage, est la langue, oui on saura que la Mathématique est tout simplement la langue de l'Existence ! Aujourd'hui on connaîtra la Pensée qui régit l'Univers !

Aujourd'hui on comprendra que l'incapacité des hommes à résoudre vraiment des paradoxes comme celui de Russell signifie tout simplement leur incapacité à faire la part entre le Vrai et le Faux, si leurs connaissances ne reposent pas sur la Source qu'est l'Existence ! En effet, couper la Mathématique de sa Source, c'est non seulement la rendre stérile, mais aussi la fragmenter et la transformer en mathématiques plurielles ! Oui, ayant perdu la Source qui fait son unité, son Universalité, oui ayant perdu la voie de l'Existence, oui ayant perdu la voie du Paradis, c'est désormais à chacun sa voie, c'est désormais à chacun sa théorie, c'est désormais à chacun sa mathématique, c'est désormais à chacun sa vérité. Chacun concocte ses axiomes et se contente de vérifier, s'il y arrive, que cela ne provoque aucun paradoxe ! C'est important qu'une théorie mathématique reste une connaissance exacte, une science exacte, une théorie non contradictoire ! Cela veut dire qu'on se contente d'être capable de faire localement la part entre le Vrai et le Faux. Et une branche mathématique a fait de cette activité de vérification sa spécialité et cette branche est la Logique mathématique. Elle a comme sous-branche la Théorie des modèles.

On notera avec très grand intérêt que lorsque l'on parle des mathématiques en particulier et des sciences en général, on ne peut pas faire autrement qu'employer des expressions du genre branche ou sous-branche, et ceci est très révélateur ! Oui, c'est cela même, la Connaissance, la Science est un gigantesque Arbre qui se subdivise en branches, c'est-à-dire en spécialités, de plus en plus petites ! Qui plus est, ce n'est pas pour rien que la présente théorie porte le nom de Théorie Universelle des Ensembles. Non, ce n'est pas pour faire beau, car cette théorie laisse peu de place à la pure fantaisie. Tout et absolument tout y a un sens car c'est la mathématique du sens qui reprend tous ses droits. En effet, le normal reprend tous ses droits, et le normal d'hier apparaîtra pleinement pour ce qu'il est : l'anormal ! Les choses doivent donc s'inverser car il est évident que le monde est fou et qu'il marche sur la tête ! Et il marche sur la tête tout simplement parce qu'il a perdu son Guide, sa Source, son Paradis, son Existence !

Le temps est donc venu de voir que tout dans l'Existence est une question d'ensembles et d'éléments. Autrement dit, TOUT est mathématique ! Et un ensemble a des éléments qui eux-mêmes sont des ensembles qui ont des éléments et ainsi de suite jusqu'à la fondation, jusqu'à la racine, jusqu'à l'Alpha ! Et TOUT, c'est-à-dire l'Existence, c'est-à-dire l'Univers, est l'Oméga ! Oui, aujourd'hui est le temps de l'Alpha et de l'Oméga ! Un ensemble est comme un père et ses éléments sont comme ses enfants. Un ensemble a des éléments, eux-mêmes ayant des éléments, ayant à leur tour des éléments et ainsi de suite jusqu'à la fondation, jusqu'à l'ensemble vide qui n'est autre que l'Alpha. Bref, la Théorie Universelle des Ensembles a une structure d'Arbre ... Vous me suivez toujours, Doc ?
– J'essaie … Poursuivez, je vous en prie…
– Merci… Où en étais-je déjà ?

« Vous parliez des arbres … »

– Vous parliez des arbres …
– C'est ça. Mais un arbre, malgré ses branches et ses subdivisions est un tout harmonieux, est une unité. On ne peut pas en dire autant des mathématiques actuelles et encore moins des sciences en générale. C'est ainsi qu'on a beaucoup de mal à concilier les deux grands pôles de la Physique que sont d'une part la Relativité (l'infiniment grand) et la Mécanique quantique (l'infiniment petit). On a toutes les peines à trouver le tronc commun où se rejoignent ces deux branches ! Pour ce qui est des mathématiques, la situation est terrifiante ! C'est une gigantesque forêt, de milliers et de milliers d'arbres et de branches, dans laquelle s'y retrouver est loin d'être une mince affaire. Oui, elles ont beaucoup de mal à perdre leur pluriel ! Et pourtant elles ont beaucoup plus de chance que la cousine Physique. Elles ont au moins une théorie qui réalise une unité non négligeable : la Théorie des ensembles ! C'est là, la vision de Cantor qui apparaît dans toute sa splendeur. En effet, il a compris que cette notion d'ensemble permettait de réunir diverses notions et pratiques mathématiques apparemment sans lien ! Il découvrait que tout en mathématique rejoignait un arbre, la Théorie des ensembles. Et depuis on a compris que tout en mathématiques est un ensemble : les nombres, les relations, les fonctions, les structures, les espaces, les vecteurs, les matrices, les tenseurs, les points, les droites, les plans, bref tout ce dont on parle en mathématiques ! Et surtout Cantor a découvert le maniement d'étranges choses mathématiques nommées ordinaux et cardinaux, et avec ces engins il était tout près de l'Alpha et de l'Oméga ! Il avait en main les clefs du mystère du temps, oui les clefs du … Temps ! N'hésitez pas à m'arrêter, Doc, sinon je débite…
– Débitez donc…
– Tant pis pour vous. Vous devriez profiter de ces perches que je vous tends pour prendre la main. Je continue donc …

Mais l'Alpha et l'Oméga n'est pas une chose comme les autres ! On a crié au monstre, aux paradoxes, on a dit que les mathématiques logeaient des dragons dans leurs fondements. Il était interdit de parler de l'ensemble de tous les ensembles, autrement dit, on chassait tout simplement des connaissances l'Oméga, autrement dit encore l'Existence ! Avant celui de Russell, il y eut le Paradoxe de Burali-Forti (1897) qui, lui, concerne les ordinaux. Avec lui il était tout simplement interdit de parler du dernier ordinal, c'est-à-dire de l'Oméga, de l'Alpha et l'Oméga, du Commencement de la Fin, du … Temps !

« Tout était fait pour nier l’Existence… »

Tout était fait pour nier l'Existence ! Beaucoup l'ont fait par ignorance comme Russell, Hilbert et bien d'autres, mais beaucoup l'ont fait aussi par complicité en ce sens qu'ils avaient un esprit prédisposé pour Négation ! Au nombre d'eux figure en bonne place Charles Darwin (1809 – 1882) qui a caché sa vraie condition d'athée jusqu'à la fin de sa vie, et aussi Auguste Comte (1798 – 1857) le père du positivisme, qui lui n'a rien caché du tout ! Parler du positivisme alors que sa philosophie est fondamentalement une philosophie de Négation, ça il fallait le faire ! Et aujourd'hui on saura ce qu'est le vrai Positivisme et ce Positivisme, c'est tout simplement l'Existence que Comte niait et reléguait au rang de considération métaphysique à bannir des sciences ! La Théorie de l'évolution à la manière de Charles Darwin, précisons-le, et le positivisme à la manière d'Auguste Comte, précisons-le aussi, ont jusqu'ici régné en maîtres sur la science contemporaine. Oui, le spectre de Darwin est dans toutes les questions relatives à la vie, et celui de Comte est dans toutes questions relatives à l'univers puisqu'il préside à la démarche scientifique elle-même. Et les deux se combinent dans toutes les questions relatives au monde et à la société ! Le premier réduit l'homme à la condition de simple animal obéissant fondamentalement à ses instincts, à la loi de sélection naturelle, à la survivance du plus apte et à la loi du plus fort ! Quand on voit comment fonctionne le monde, sa logique est à peine différente de celle de la jungle. Le second entend lui aussi nous expliquer le monde, l'humanité (comme il le dit), la société. Il est le père de la sociologie, de la science de la société. Mais l'un comme l'autre ont éliminé la Source de la société, oui ils ont éliminé l'Existence !

Mais aujourd'hui on saura ce qu'est la Vie et la vraie origine de la vie. Aujourd'hui, avec Négation démasqué et avec les mystères du temps et de la vie éclaircis, c'est l'évolutionnisme à la manière de Darwin et le positivisme à la manière de Comte qui prennent le chemin des calendes grecques. Oui…

Ceci est comme une odyssée de l'étrange,
Et pourtant il n'y a rien d'étrange.
Ceci est comme une aventure insolite,
Et pourtant il n'y a rien d'insolite.
Ceci est comme le début d'une ère du paranormal,
Et pourtant c'est le normal qui reprend tous ses droits …

« … ? »

– … ?

« C’est tout simplement le film de mon étrange existence…»

– C'est la première fois dans l'histoire de l'homme qu'un texte mathématique fait de la vie d'un homme un symbole ! Oui, la vie entre dans les mathématiques ou plutôt les mathématiques, sous le regard ahuri de notre homme, cessent d'être inertes et arides comme un désert sans vie et elles deviennent la Vie ! Quand sous mes yeux ébahis, le grand désert par excellence que sont les mathématiques se met à fleurir, à faire jaillir des torrents et à faire chanter des oiseaux ; quand ce désert mathématique s'apprête à ouvrir des yeux aveugles à commencer par les miens, à faire entendre des oreilles sourdes à commencer par les miennes, à faire sauter des boiteux comme moi et à délier des langues muettes comme la mienne, alors la première chose qui me vient à l'esprit c'est de chercher l'adresse d'un psy, oui d'aller m'allonger sur un bon divan et de causer à quelqu'un de mes hallucinations ! En effet, je prends ces précautions avant qu'il ne m'arrive pour de bon la même chose que le pauvre Cantor ! Alors je dis :

Étrange non ?
C'est grave Doc ?
Et pourtant ce n'est ni un rêve, ni un cauchemar,
C'est tout simplement le film de mon étrange existence.

Oui, il me fallait un psy à la hauteur du phénomène, un psy très spécial, un psy gigantesque, un psy vraiment pas comme les autres. Alors Doc, quand vous avez commencé à qualifier mon texte ou plutôt mes paroles mathématiques d'envolées lyriques, oui quand vous qualifiez ainsi ce qui ressemble à une poésie sans vraiment être une poésie, ce qui est comme une chanson sans vraiment être une chanson, alors je me demande si j'ai trouvé le bon psy.

Mais rassurez-vous, depuis cette première maladresse je vous observe, je vous analyse et je vous scanne. Je m'aperçois maintenant que vous ne faites plus une tête bizarre. Je m'aperçois que vous commencez à prendre la dimension du phénomène. Vous commencez à vous rendre compte que vous avez affaire à une psychologie qui met à mal les modèles que vous connaissez. Vous vous apercevez que l'esprit et la pensée humaine n'est pas l'esprit et la pensée d'un robot que l'on enferme entièrement dans des schémas qu'ils doivent forcément suivre. Vous commencez à réaliser qu'il y a un sens caché dans tout ce que je dis, oui qu'il y a un sens dans ce qui à première vue paraît n'en avoir aucun. On peut donc maintenant repartir sur de meilleures bases, car à partir de maintenant, vous ne le savez pas, mais vous avez changé d'identité. Vous n'êtes plus le psy qui a ironiquement qualifié mes propos d'envolées lyriques. Et pourtant je conserve cette expression que nous allons maintenant regarder plus positivement. Car vu ainsi c'est finalement un joli qualificatif. Finalement ça me plaît bien : envolée lyrique !

Vous avez donc changé d'identité et ceci est une déclaration que je laisse volontairement mystérieuse et que peut-être un jour j'éclaircirai si je le veux, et surtout si l'Existence le veut. Mais pour qui lit entre les lignes, il comprendra aisément ce que cela veut dire. Oui, Doc, vous avez changé d'identité mais restez naturel avec moi. Faites les remarques que vous jugez nécessaires sans avoir peur de blesser mon existence déjà meurtrie. Même si le sujet est très sérieux, il n'est pas obligé de manquer de naturel. Même s'il est par moment douloureux, il n'est obligé d'être sinistre et lugubre. Restez donc vous-même et restons donc nous-mêmes.

Que cette conversation reste sous le signe de la franchise. Votre métier, vous oblige plus à m'écouter qu'à parler. Vous y êtes obligé mais vous êtes payé pour et c'est votre gagne-pain à vous. J'ai passé jusqu'ici ma vie à beaucoup écouter, observer, analyser, comparer, réfléchir sur les choses. Alors pour une fois que je réalise vraiment qu'il y a des gens dont le métier est d'écouter les malheurs des autres, pour une fois que c'est moi qui ai la parole et que je peux dire à quelqu'un : " Savez-vous que vous devez plus m'écouter que parler ? ", alors je ne m'en priverai pas.

Au contraire, je profiterai amplement de l'occasion pour faire la vidange, pour faire le vidage, pour faire le vide, pour me vider ! Mais soyez certain, Doc, que je ne suis pas un patient comme les autres. Je ne dis pas : " C'est son boulot de m'écouter et je le paie pour, alors il ne fait rien d'extraordinaire, mais seulement ce qu'il doit faire, un point c'est tout !" Oui, dans mon cas vous serez plus largement payé que vous ne le pensez, mais je n'en dis pas plus.

« Désormais, vous n'êtes plus le Docteur Théodore Berger mais le Docteur Théophile Psykeon…»

– Déjà s'établit entre nous une relation de confiance, Doc. Faisons comme si nous étions de très vieux amis qui n'ont pas peur de se dire franchement les choses. Je ne vous épargnerai pas mais je ne vous mépriserai pas et je vous respecte beaucoup, croyez-moi. C'est tout ce que je demande en retour de votre part. Oui, si je vous disais que je viens vous voir plus dans votre intérêt que dans le mien, vous feriez de grands yeux d'étonnement et vous diriez que là je divague. Et pourtant, et pourtant, et pourtant …

En effet, je le redirai encore, quand vous aurez soigné le cas que je suis, vous ressentirez l'immense joie et recevrez les grands honneurs d'un chirurgien qui devait tenter une opération jugée impossible et désespérée. De plus le monde entier est suspendu à cette opération et en attend dans l'impatience le dénouement, lequel dénouement est finalement : " Opération réussie ! " C'est la perspective qui vous attend, Doc.

Désormais vous n'êtes donc plus le Docteur Théodore Berger mais le Docteur Théophile Psykeon …

– Ça alors, vous ne manquez pas d'imagination, en effet. Vous êtes vraiment étrange … mais ne le prenez surtout pas mal, je vous en prie, sinon j'hériterais d'une troisième identité …
– Drôle, très drôle Doc. Non, rassurez-vous, je ne le prends pas du tout mal car je sais désormais que vous n'êtes plus l'ancien Docteur Théodore Berger qui me regardait de haut et surtout qui pensait que je ne pouvais pas avoir quelque chose de vraiment intéressant à dire, quelque chose de nouveau à lui apprendre. Non, vous n'êtes plus l'ancien Docteur qui pensait que s'il devait avoir quelque chose de nouveau à apprendre sur l'Existence, ce n'est sûrement pas de moi que cela viendrait. Non, vous n'êtes plus l'ancien Docteur qui pensait que les questions relatives à l'Existence sont uniquement du ressort de spécialistes qui sont les seuls mandatés pour nous éclairer sur le sujet. Oui, vous pensiez que les questions relatives à l'Existence étaient uniquement du ressort de Philosophes de votre connaissance ayant reçu une huile d'onction sur la tête en signe de grande sagesse et de grands amoureux de la sagesse. Vous pensiez alors qu'un simple homme du peuple ne peut recevoir de la part de l'Existence une sagesse très spéciale sur l'Existence.

Mais maintenant vous me regardez d'un regard nouveau, comme si vous vous disiez que vous avez en face de vous quelqu'un de spécialement préparé par l'Existence pour un jour J. Oui, comme si vous aviez devant vous un Philosophe très spécial marqué et mandaté en bonne et due forme par l'Existence depuis sa naissance et même avant, et ce pour une très spéciale et ultime mission d'éclairage sur l'Existence, pour ce grand rendez-vous avec vous le nouveau Berger, oui pour ce grand rendez-vous avec vous le Docteur Théophile Psykeon.

Partie B : « Dites-moi ce qu'est pour vous la Vie...»

« Dites-moi ce qu’est pour vous la Vie… »

"Dites-moi maintenant ce qu'est pour vous la Vie dont vous parlez dans votre théorie ?
– En voilà une autre question étrange ! L' Existence, Doc, l'Existence. Que voulez-vous que ce soit d'autre ? Des langues comme le français ou l'anglais parlent de la vie comme de l'existence et inversement.
– Oui, mais associer vie et existence est juste une question de langue et de mots. Un mot du dictionnaire peut avoir une multitude de sens, chaque sens ayant ses limites. Par exemple, un caillou existe et pourtant il ne vit pas.
– Votre remarque est très pertinente et vous touchez du doigt un problème d'une extrême importance, une question fondamentale, le problème de la langue. Je peux même parler du mystère des langues. Mais tout est une question de degré ou d'échelle d'organisation, Doc. Oui, ce sont les mots-clefs : échelle et organisation. Vous savez bien Doc qu'un caillou est une échelle d'organisation, c'est-à-dire une échelle de vie, supérieure à celle d'un simple atome, qui à son tour dépasse l'échelle d'un particule comme un électron par exemple. Et l'échelle d'un brin d'herbe est supérieure à celle du caillou, brin d'herbe surpassé par un ver de terre, lui-même surclassé par un humain. Mais ce n'est pas tout Doc. La hiérarchie de vie la plus parlante est celle par exemple de l'atome transcendé par une cellule, cellule transcendée par l'humain qu'elle constitue.

"Une cellule est donc un organisme, c'est-à-dire justement une organisation de vie à part entière. C'est une unité de vie, un quantum de vie. Par rapport à l'échelle de vie de la cellule, une molécule ou un atome apparaît comme inerte. Et par rapport à l'échelle de vie d'un humain, celle d'une cellule apparaît comme inerte car largement transcendée. J'entends par transcendée qu'elle est d'un autre ordre, d'une autre échelle, d'un autre degré. Mais ne vous faites de bile Doc, tout cela sera mathématiquement et très précisément défini. Le seul mot qui n'aura pas besoin d'être défini est le mot existence, car il ne se définit pas. Et si on voulait essayer de le définir, on dirait qu'exister c'est être, c'est vivre, c'est … exister quoi, et on tourne en rond. Oui, existence est le mot premier à partir duquel tout le reste se définit mathématiquement. Ce mot est premier car vouloir le définir, c'est faire appel à lui-même, et je ne vais pas vous refaire le coup de la question " Est-ce que l'Existence existe ? " n'est-ce pas Doc ? Au fait, où en étais-je déjà ?
– Vous expliquiez le mot transcendance et vous disiez que vous le définiriez mathématiquement …
– Oui, c'est cela. Merci Doc de me faire reprendre le fil. Vous savez, il y a tellement de choses à dire que quand j'ouvre une parenthèse, ça peut devenir tout un roman dans le roman …
– Excusez-moi de vous interrompre avant que vous n'ouvriez un autre roman. Vous parlez donc de transcendance …
– Encore merci Doc. Je disais donc que la vie de l'organisme qu'est l'être humain transcende celle de la cellule. Avec l'être humain nous atteignons un organisme supérieur, un quantum de vie supérieur, une unité de vie supérieure. Vous remarquez que j'emploie souvent le mot supérieur. La définition du mot transcendance dont je parlais commence à se dessiner. En fait il s'agira d'une notion mathématique de base qui permettra de voir plus clair dans les mots vagues comme création, transcendance, supériorité, échelle, appartenance, inclusion, partie, etc. Tous ces mots …
– Vous ouvrez encore un roman, oui encore un roman …
– OK, Doc . Je disais ?
– Humain, cellule …
– Exact, vous avez de la mémoire, vous … Oui, avec l'organisme humain, nous passons donc à un ordre supérieur dans la hiérarchie ou degré d'organisation, bref dans l'échelle de la vie. C'est la marche au dessus, c'est le niveau au dessus. Ce qui à l'échelle de l'atome ou de la cellule est encore appelé noyau, devient chez l'homme … le cerveau ! Mais on peut remarquer que la noyau de la cellule n'a déjà plus rien à voir avec celui d'un atome. C'est la gamme nettement au dessus dans la hiérarchie. Avec le noyau de la cellule, on commence par parler de programme génétique. Il y a déjà une pensée intégrée à côté de laquelle celle du noyau d'un atome est comme du néant ! Et pourtant le noyau de la l'atome contient lui aussi un programme. Mais celui-ci est simplement d'un niveau inférieur. En vérité, parlant d'un organisme, il est tout entier un programme. D'ailleurs c'est le cas pour toute chose. Oui, c'est toute la cellule, tout l'organisme, qui constitue cette pensée même si le noyau en constitue le cœur … Vous voyez, nous commençons naturellement à utiliser le langage de l'analogie que j'appelle le langage des modèles. La notion de modèle est un très grand concept de ma théorie (enfin de "ma" théorie …, façon de parler) dont nous causons et qui est liée à mon étrange existence …
– Pourquoi dites-vous "façon de parler" ? C'est bien votre théorie ?

« Oui et non … enfin, comment dirais-je, je veux dire…»

– Oui et non … enfin, comment dirais-je, je veux dire … c'est-à-dire, enfin bref disons pour simplifier que c'est ma théorie, sinon cela risque de me faire ouvrir un très grand et très étrange roman avant l'heure…
– Là je ne vous suis plus. C'est bien vous seul qui avez élaboré votre … enfin la théorie dont nous parlons, non ? Vous avez des collaborateurs ?
– Non, à ce stade aucun collaborateur, humain je veux dire…
– Aah ! Allongez-vous bien donc le plus confortablement possible. Car je vois que nous aurons vraiment beaucoup de boulot. Alors maintenant parlez-moi de vos collaborateurs qui ne sont pas des humains …
– Mes collaborateurs… , si on peut les appeler ainsi, ne sont pas légion. Il n'y en a que deux … enfin, un, euh, deux, bref, c'est un peu compliqué …
– Écoutez, s'ils ne sont pas légion, et de plus s'il n'y en a tout au plus que deux, alors ils sont vite comptés. Ne me dites quand même pas que c'est difficile pour vous de compter jusqu'à deux !
– Vous savez Doc, il peut parfois être difficile de compter jusqu'à deux. Tout dépend de ce que l'on compte. Si vous comptez une chose, ou deux, qui sont tantôt un, tantôt deux, et tantôt un, vous finiriez par ne plus savoir compter jusqu'à deux. Cela s'appelle en mathématiques le Paradoxe de Russell. Un paradoxe qui a tellement dérouté les mathématiciens du début du siècle dernier que cela a été un vrai tremblement de terre dans les mathématiques. On a alors conclu que celles-ci sont peuplées d'affreux monstres, d'affreux paradoxes, dont celui de Russell, paradoxe qui est un vrai champion au royaume des monstres. Il se trouve très justement que ce Paradoxe de Russell décrit tout simplement un tango intime entre un Père et son Fils, entre un Univers Premier et un Univers Deuxième, un peu comme une étoile double dont l'une est plus grosse que l'autre, la plus petite tournant autour de la plus grosse, mais la plus petite étant plus près de nous. Alors on voit tantôt les deux très distinctement, tantôt la grosse masque la petite, et quand la petite est entre nous et la grosse comme une sorte d'intermédiaire et d'ambassadeur elle masque la grosse. Donc c'est tantôt une, tantôt deux, tantôt l'une, tantôt l'autre. Tout dépend du point de vue où l'on se place pour les voir.

L'Univers qui est donc en fait un Univers Dual, fonctionne grâce à cette intimité à deux. Sa description est à la fois le modèle Père-Fils et à la fois le modèle Père-Mère. Et beaucoup de choses imitent ce tango modèle. J'appelle cela la dualité dissymétrique unitaire parce que je n'ai pas pu lui trouver d'autre appellation plus convenable. C'est l'incompréhension de ce phénomène, incompréhension brouillée par Négation qui a fait croire que les mathématiques étaient truffées de monstres à écarter à tout prix du champs des connaissances.
– Revenons donc à nos … enfin, à vos modèles.
– Oui, le noyau est le cœur, le centre de la pensée de la cellule tout comme le cerveau est le siège de la pensée de l'humain. Comme pour la cellule, tout le corps de l'homme participe à sa pensée. En premier lieu il y a ses sens : la vue, l'ouïe, le toucher etc. Ensuite il y a le cœur qui irrigue le cerveau et lui apporte l'oxygène qui est la spécialité des poumons. Et il faut remarquer qu'il y eut un stade de la vie, de l'existence, de l'organisme qu'est l'être humain où toutes ces composantes étaient dans un seul œuf, cellule initiale, résultat de la rencontre d'un spermatozoïde et d'une ovule. Je ne vous ferai pas un dessein, Doc. Mais la pensée, c'est-à-dire le programme génétique contenu dans cette cellule-là est de tout un autre ordre que celui des cellules qui se formeront plus tard pour entretenir l'organisme qu'est l'humain. À partir de l'œuf tout s'accélère d'une façon phénoménale et vertigineuse. Un vrai Big Bang ! Oui, c'est cela un Big Bang où l'unité qu'est l'œuf, la chose unique qu'est la cellule initiale se met à se diviser mais tout en restant un tout unique et harmonieux ! Cette division-là n'est pas celle d'un désordre destructeur, ce n'est pas une désintégration, mais c'est une division qui produit la diversité et la différentiation ! C'est ainsi que se formeront les organes comme le cœur, les poumons ou le foie par exemple. Mais tout cela se forme dans le seul but de coopérer harmonieusement à la vie d'un seul organisme : l'être humain ! C'est l'unité dans diversité et la diversité dans l'unité. C'est la caractéristique même d'un univers. Nous en reparlerons en temps voulu Docteur …

« Vous en étiez à la notion d’univers…»

– Théophile Psykeon, c'est ainsi que vous m'avez surnommé, et c'est ainsi que je m'appelle désormais, et ce jeu de rôles commence à bien me plaire. Poursuivez je vous en prie…
– Petite erreur Doc. Ce n'est pas un jeu de rôles. Vous êtes un symbole comme moi aussi j'en suis un. Mais tous les deux nous jouons bel bien notre propre rôle, le vrai. Oui, celui que nous avons dans l'Existence. La seule différence dans votre cas, c'est votre étiquette qui vous masque mais qui se dévoilera progressivement pour que l'on sache qui vous êtes depuis que votre identité a changé. Pour l'instant ce surnom signifie que vous êtes très exactement le psy qu'il me fallait ! Je peux maintenant dire que je ne regrette pas mon choix car je commence à me sentir mieux …
– Je suis flatté du compliment, mais ne vous fiez pas aux apparences. Revenons donc à nos moutons et vous en étiez à la notion d'univers…
– Vous êtes en plus modeste et vous vous sous-estimez …
– Vous en étiez à la notion d'univers…
– OK, j'ai compris et pourtant je suis très sincère quand je le dis …
– Vous en étiez à la notion d'univers…
– Bon, d'accord. Un organisme est donc un véritable univers à part entière ! Et le mot univers est un des mots-clefs de cette théorie comme le mot modèle. Et la naissance de l'organisme, sa vie et son évolution et notre univers sont des modèles l'un de l'autre. Les modèles se caractérisent par leur similitudes, d'où justement le mot, mais aussi par leurs caractéristiques propres qui souvent sont liés à l'échelle où on est. Ainsi notre univers est né d'une grande cellule initiale qui en se divisant et en se diversifiant a donné naissance à une multitude de choses dont les galaxies avec leur noyaux, les étoiles avec leur noyaux, les systèmes avec leurs noyaux, les planètes avec leurs noyaux, les cellules avec leurs noyaux, les atomes avec leurs noyaux etc. Toutes ces choses sont des modèles d'organismes avec leurs spécificités, c'est-à-dire des modèles d'univers avec leurs spécificités. Oui, ce sont des vies différentes, c'est-à-dire des échelles d'organisation et de complexité différentes. Dans l'univers qu'est un humain il y a des sous-univers que sont les cellules qui se créent suivant un modèle réduit de Big Bang dont les sur-modèles sont l'organisme tout entier ou l'univers tout entier.

Les choses me semblent claires, Doc, l'univers tout entier est un organisme vivant abritant des sous-organismes vivants d'échelle de vie inférieure. Oui, l'univers tout entier est un programme, une pensée, bref une vie, une existence ! Dans cet univers il se crée des univers inférieurs comme nous. Et dans les univers que nous sommes il se crée aussi en permanence des univers inférieurs à nous que sont nos cellules. Mais l'univers que nous sommes, l'échelle de vie que nous sommes possède ses limites… Je ne vous ennuie pas j'espère, Doc ? Je vous trouve bizarrement silencieux. Interrompez-moi quand vous le jugez nécessaire, car quand je suis lancé, on ne m'arrête plus …
– Soyez certain que vous ne m'ennuyez pas du tout, bien que j'aie plus l'impression d'assister à un cours de sciences que de soigner un patient. Juste une question : pensez-vous que toutes ces considérations et tous ces détails aient vraiment un rapport avec votre consultation ?
– Exactement, Doc. Je vous ai dit que cette théorie a un lien très étroit avec mon étrange existence. Et vous ne pouvez pas comprendre cette existence sans entrer dans le fond de la théorie. De plus vous me soignez rien qu'en m'écoutant. C'est tout ce dont j'ai besoin Doc. Si vous avez peur que je monopolise votre divan, ou que j'en prive d'autres patients, alors je vous paierai en conséquence, ne vous en faites pas. Qui plus est, en me soignant, vous soignez du même coup un nombre incalculable d'autres patients. En effet, notre conversation est ouverte au monde et surtout vous ne connaissez pas encore le mystère de votre nouvelle identité. Mais si vous en doutez, je vous le redis, vous serez largement payés, très largement …
– Quelle aubaine ! J'ai donc de la chance d'être tombé sur vous, ou plutôt le contraire. Je vais pouvoir enfin me bâtir le château de mes rêves…
– Ne vous moquez pas, Doc. C'est pas sympa … Et puis une fois encore vous ne croyez pas si bien dire. Sait-on jamais, les rêves les plus délirants, les fictions les plus folles rejoignent parfois la réalité …
– Et si vous repreniez plutôt vos explications ?

« Ah voilà, je parlais de nos limites …»

– Oui, mais du coup je ne sais plus où j'en étais, voyons … ah voilà, je parlais de nos limites…
– Vous voyez que vous ne perdez pas tant que ça le nord …
– Eh oui, je me surprends moi-même de temps en temps, trêve de plaisanterie… Oui, je disais donc que nous ne maîtrisons pas ni ne dirigeons pas depuis le centre du commandement qu'est notre cerveau tous les mécanismes de création qu se produisent en nous. Nous nourrissons notre organisme et lui apportons l'énergie, les matériaux de construction ou de maintenance et c'est à peu près tout ce que nous pouvons faire ! Pour le reste, nous sommes entièrement à la merci du programme initial et tout simplement du programme que nous sommes. Le jour où il s'arrête, eh bien il s'arrête. Le reste est une affaire de pompes funèbres et de vers. Nous sommes donc à la merci d'un programme, d'une pensée qui n'est pas sous le pouvoir de notre pensée ! Nous avons tout juste un petit, tout petit, pouvoir de vie ou mort sur nos sous-univers, c'est-à-dire nos cellules. Nous pouvons par exemple éliminer par chimiothérapie celles qui menacent la survie de l'organisme tout entier parce que cancéreuses. Nous pouvons décider de nourrir ou non nos cellules. Mais alors nous nous mettons nous-même en péril. N'empêche que nous avons ce pouvoir. Ce petit pouvoir, nos cellules ne l'ont pas à leur échelle car leur faculté de décision est moindre que la nôtre. Normal, puisque notre échelle de vie est transcendante.

Bref, notre univers est de toute évidence tout entier une pensée et un programme dont nous sommes des sous-programmes, tout comme nos cellules sont les nôtres. Mais la transcendance du programme de notre univers tel que nous le connaissons n'est manifestement pas suffisante pour maintenir ses sous-programmes. De plus on aurait toutes les peines du monde, ou plutôt de l'univers, à trouver dans notre univers un centre de commandement que nous pourrions définir comme un cerveau d'ordre supérieur au nôtre. Nous aurions pu espérer de ce cerveau universel qu'il maintienne tous ses sous-programmes. Mais c'est tout juste si on peut identifier un noyau pour notre univers, comme on peut le faire pour une galaxie. Il est donc assez surprenant qu'un univers sans cerveau véritable puisse produire des modèles comme nous qui apparaissons comme supérieurs à lui en complexité. Oui, on parle dans cet univers de l'apparition de la vie à partir d'un état de vie, c'est-à-dire d'organisation, inférieur ! On parle de la vie qui viendrait de l'inerte ! Les modèles que nous avons examinés semblent tout d'un coup fonctionner à l'envers ! C'est le moins complexe qui produit le plus complexe ! C'est un peu comme si notre organisme, l'univers que nous sommes, produisait des cellules plus intelligentes que nous, plus complexes que nous, mieux organisées que nous. C'est un peu comme si le noyau d'une cellule était un centre de commandement, un cerveau, beaucoup plus complexe que notre cerveau ! Bref, c'est comme si le Big Bang que nous sommes et qui est issu de l'œuf initial produisait des Big Bang d'ordre supérieur ! Bizarre non ?

Nous serions des cellules d'un univers, d'un organisme sans cerveau transcendant tous ses sous-cerveaux, sans modèles supérieurs pour nos sens comme la vue, l'ouïe, le toucher etc., sans modèles supérieurs pour nos organes que sont le cœur, le foie, les poumons etc. Avouons que c'est plutôt incompréhensible ! Et le plus étrange, c'est que nos cellules seraient dotées d'une conscience supérieure à la nôtre et non l'inverse ! Il faut attendre l'apparition des cellules pour admirer les couchers de soleils ! Il faut que la conscience émerge de l'inconscient ! La complexité hiérarchisée de la vie se trouve brutalement renversée et tout fonctionne en l'envers ! Non, Doc, vous pouvez dire tout ce que vous voulez mais c'est une vraie histoire à dormir debout ! Doc, l'étrange et l'anormal n'est pas où l'on croit !

« Calmez-vous, je vous en prie…»

– Calmez-vous, je vous en prie, car j'ai comme l'impression que vous commencez à vous énerver …
– Vous avez raison, Doc, cela ne sert à rien de s'énerver. Car on peut démasquer et démonter des aberrations solidement ancrées avec le sourire, le calme et une colombe sur la tête. Pour en revenir à mes propos, vous avez pu noter l'emploi inévitable dans mon exploration de mots comme né, naissance, crée, création qui impliquent l'idée très importante d'un point de départ, d'une origine, d'un commencement, d'un instant zéro , bref d'un alpha !

Et à propos de temps, j'ai employé au moins une fois un mot magique qui implique le temps : l'évolution ! C'est ainsi que j'ai de la naissance et de l'évolution de notre univers, de la naissance d'un œuf à partir d'un spermatozoïde et d'une ovule, œuf qui évolue jusqu'à devenir l'être humain comme vous et moi qui continue d'évoluer ou au moins de se maintenir. Mais vous avez noté qu'à chaque fois l'évolution est précédée d'une naissance et d'une création ! Oui, pour qu'une chose puisse évoluer, encore faut-il qu'elle commence par exister, qu'elle commence par exister ! Ça tombe sous le sens même ! Pardon, je m'emporte encore Doc … Je vais donc dire très calmement une fois encore que pour qu'une chose puisse évoluer, il faut qu'elle ait une genèse. Et je n'emploie pas ce mot par hasard. Et la genèse d'une chose, c'est l'instant où son existence commence !

Ici aussi il y a eu une gigantesque supercherie et une monumentale arnaque que beaucoup ont vu. Mais c'est pareil, on les traîne dans la boue chaque fois qu'ils osent se faire entendre. Jusqu'aux grandes institutions religieuses qui, vaincues et digérées, se rallient à la conception orthodoxe, bref à l'arnaque scientifique. Mais heureusement que comme dans tout combat pour une cause juste, il y a de valeureux résistants. Comme on ne peut parler de petit sans parler de grand, comme on ne peut parler de relatif sans parler d'absolu, on ne peut parler d'évolution sans parler de création, sans existence préalable. Et l'existence préalable, c'est tout simplement l'Existence !

Lorsqu'on parle d'un enfant, son évolution dans le ventre maternel ainsi que son évolution dans la vie sont d'une grande importance. Mais sans le pourquoi de son existence, ne serait-ce que le fait qu'il soit le produit de l'amour de deux êtres qui se réjouissent de deux bonnes nouvelles, la première relative au fait qu'il a commencé son existence en tant qu'œuf, bref qu'une femme est enceinte, et la seconde relative à sa naissance, au jour J de son premier cri, ces considérations d'évolution perdent toute leur importance ! Pour une personne qui part de son domicile le matin pour se rendre à son lieu de travail, l'évolution est tout simplement comme le moyen de transport ou l'itinéraire, rien de plus ! Oui, rien de plus !

Quand l'évolution se contente de dire le comment des choses (et encore faut-il qu'elle nous dise les bons comment), pourquoi pas ? Mais lorsqu'on fabrique des origines avec l'évolution, là rien ne va plus ! Que tout cela deviennent un jour d'une évidence éblouissante est simple question de temps, oui de temps…


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