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Lettre d'un père et d'une mère à une juge très injuste

Lettre de Hubert et Martine Abli-Bouyo
à la juge Stéphanie Blin-Dumouchel
à propos du placement abusif de ses enfants

Sommaire:

Voir aussi:

Lettre à la juge du 15 mars 2012

Monsieur et Madame Hubert et Martine ABLI-BOUYO
Verdun

A Madame Stéphanie BLIN-DUMOUCHEL,
Juge pour enfants au Tribunal de grande instance de Verdun

Verdun le 15 mars 2012


OBJET : Réponse à votre courrier du 31 janvier 2012 nous convoquant pour une audience le 26 mars 2012.
Tout le contenu de ce que nous dirions si nous venions…



Madame,

Vous nous avez adressé un courrier daté du 31 janvier 2012 nous convoquant pour une troisième audience le 26 mars 2012. Mais lors de la précédente audience tenue le 10 octobre 2011, vous-même vous nous avez dit de votre propre bouche : « Je m’attendais à ce que vous ne vous présentiez pas à cette audience ». Vous aviez raison : il était inutile de se présenter devant vous.

Et lors de cette audience, en entendant ma voix et mon indignation face à vos injustices, la sécurité a fait sonner votre téléphone pour vous demander s’il y avait des problèmes. Et vous-même vous l’avez rassurée et disant qu’il n’y avait rien à craindre.

« Chien qui aboie ne mord pas », dit-on si bien. Vous savez donc très bien que je ne suis pas le danger que vous m’accusez depuis un an d’être. Je n’ai que mon verbe contre l’injustice, le mensonge et la méchanceté. Vous avez fouillé dans les moindres recoins de notre vie privée, jusque dans les détails les plus intimes, au mépris même de la simple dignité humaine. Je sais que vous savez (ne serait-ce que par ma fille) que la sexualité était le cadet de nos soucis, notre seul souci étant de voir grandir nos enfants (nous les avons eus tard et nous avons la cinquantaine). Vous savez que Lauriane ne courait absolument aucun risque dans ce domaine quand vous l’avez arrachée le 23 mars 2011 à Verdun, ainsi que son frère. Tout simplement et de manière très générale, vous savez très bien que nos enfants n’étaient nullement en danger chez leurs parents, qu’ils avaient une très bonne éducation, qu’ils avaient d’excellents résultats scolaires, et en particulier Lauriane qui ne peut que chuter et pas monter plus haut que sa moyenne de 18 qu’elle avait chez nous et qu’elle a encore, heureusement!

Si vos actions contre moi (et par voie de conséquent contre ma femme et mes enfants) étaient une méprise ou un malentendu, vous avez, depuis, largement eu l’occasion de mieux me connaître, de connaître ce que nous avons vécu à Pagouda (au Togo). Vous connaissez le contexte des choses dont vous m’accusez, et vous savez très bien que cela n’avait plus rien à voir avec la vie que nous menions à Verdun. Vous savez très bien que cette sombre page de notre vie était tournée depuis 2008, que nous nous sommes reconstruit une nouvelle vie en France, que nous menions une vie tranquille. Vous savez bien que ce n’est pas à des gens comme nous qu’on arrache leurs enfants, et de plus de la manière brutale et violente dont vous l’avez fait. Ce n’est pas l’intelligence qui vous manque, mais la volonté de vous en servir pour le bien, la justice, la vraie…. Vous savez et comprenez parfaitement que si problème passé ou blessure il fallait réparer, ce n’est pas du tout comme cela qu’il fallait s’y prendre.

Si problème il y avait, il ne justifiait pas du tout un placement de nos enfants, celui d’Alexis encore moins ! Les enfants n’étaient pas en danger chez leurs parents. Bien au contraire c’est maintenant qu’ils sont en danger, et plus particulièrement Alexis dans la Maison d’Enfance de Stenay, au milieu de drogués, de délinquants et de violents. Je ne me suis pas retenu de vous dire que vous êtes le remède bien pire que le mal que vous prétendez combattre! Non seulement le placement de nos enfants est injustifié et très néfaste pour eux (la sécurité physique d’au moins de l’un d’eux étant même menacée), les solutions que vous proposez ne sont pas pour l’intérêt des enfants mais pour vos intérêts et ceux de votre système. La vraie et simple solution est de nous rendre simplement nos enfants, ou à la rigueur à leur mère.

Le 23 mars 2011, le jour où vous avez enlevé notre fille (puis son frère), Monsieur Boulier a proposé à ma femme de la placer immédiatement, si elle le désirait, isolant ainsi ma famille de moi. Le placement d’adulte est donc bel et bien possible, surtout quand c’est l’adulte lui-même qui sollicite ce placement. En effet, depuis la dernière audience (celle du 10 octobre 2011), je vous ai demandé par écrit (remis en main propre) de me placer, moi qui suis le problème selon vous, et pas mes enfants, que je vous demande de remettre simplement à leur mère pour mettre fin à la souffrance des miens. J’ai réitérée cette demande à la fin du mois de novembre dans des lettres ouvertes adressées entre autres au procureur et au Conseil Général. Mais votre système injuste n’a même pas eu l’humanité d’accepter ce moindre mal, ce qui met encore plus en évidence le fait que ses vraies motivations ne sont pas celles affichées, mais sont toutes autres, comme je vais le montrer maintenant.

Il n’est même plus nécessaire de parler de vos accusations de « secte », que vous tentiez inutilement (lors de la dernière audience) d’atténuer par des euphémismes hypocrites de toutes sortes : « sectaire », « emprise », etc.. Comme si votre système n’exerçait pas une terrible emprise sur tous ceux qui n’ont pas la même vision de l’Univers et des choses que vous. Vous jouez sur les mots pour ne pas appeler chat un chat. Mais vos ordonnances (dont les extraits sont publiés sur mon site) sont sans ambiguïté. Vous et vos collaborateurs vous traitez ce dossier de A à Z tout simplement comme un dossier de lutte contre une « secte », croisade hyper-classique en France. Une accusation très consensuelle et très facile dans ce pays, d’autant plus si l’accusé parle de Dieu de manière nouvelle ou pas très catholique…

En effet, il y a pire que la violation de la liberté de conscience et d’opinion. L’accusation de « danger sectaire» est une parfaite couverture, très pratique pour poursuivre d’autres buts pires que ce que nous avions compris: en effet, comme dans nombre de départements en France, de pays en Europe et dans le monde, le placement d’enfants est tout simplement un business, chose des plus immondes qui soient, de la part d’institutions qui prétendent « protéger » des enfants ! Une sombre réalité que Michel Marcus (Magistrat auprès de l’Union Européenne spécialiste du problème du trafic d’êtres humains) dénonçait à Verdun depuis plus de 30 ans.

Un Juge pour enfants d’alors, Philippe Llorca, travaillait pour l’intérêt des enfants. Il n’ordonnait pas un placement qui serait néfaste pour l’enfant, un remède pire que le mal. Avec lui par exemple, Alexis n’aurait rien eu à faire dans la Maison de l’Enfance de Stenay, nos enfants n’auraient pas été placés tout simplement. Ce juge qui n’ordonnait pas assez de placements a été victime d’une vraie cabale (comme on sait les faire dans la Meuse), il a giclé, parce qu’il heurtait des intérêts privés. Ce qui lui est arrivé ne risque pas du tout de vous arriver, Madame Stéphanie Blin-Dumouchel, ainsi qu’à d’autres notables de votre système inique…

Les chiffres sont là, ils sont épouvantables, ils sont entre autres dans les statistiques de l’INSEE. En juin 2007, une émission d’Envoyé Spécial (France 2) a même fait état de la situation: 138 000 enfants sont placés en France, dont 77 000 abusivement, soit plus de 50%, dont 25% de reconduite injustifiée du placement, comme vous l’avez fait dans notre cas. 77 000 enfants, cela représente la population d’une ville comme La Rochelle, 5 fois celle de Bar-le-Duc ou de Verdun. C’est énorme !! Et quand on ajoute à cela autant de parents que l’on fait ainsi souffrir, c’est plus que le crime d’un système qui fait les malheurs des gens et qui s’en nourrit, c’est tout simplement un génocide ! Si ce n’est pas un crime contre l’Univers TOTAL, c’est au moins un crime contre l’humanité, infiniment pire que tout ce que vous pouvez reprocher à un humain.

Quand Monsieur Boulier est venu chez nous le 23 mars 2011 pour nous lire vos accusations et pour dire qu’il a exécuté vos ordres d’enlèvement de nos enfants, j’étais abasourdi par les accusations abracadabrantes que j’entendais, comme par exemple celle de séquestrer ma famille dans notre appartement fermé quand nous sommes à l’intérieur…. Cela et d’autres choses montraient que l’on fabriquait de toute pièce le « danger de secte » pour justifier l’enlèvement de nos enfants.

Je suis tout sauf sectaire, je suis simplement un homme de vérité, un homme franc. Ma franchise naturelle ne s’arrête que face à des gens qui n’écoutent pas pour comprendre mais pour mieux accuser. Et pourtant, à la dernière audience du 10 octobre 2011, sachant pourtant ce que vous ne cherchiez à entendre de ma bouche que ce qu’il faut pour alimenter vos accusations ou justifier vos actions, je vous ai dit franchement que si je suis coupable d’une chose, c’est seulement d’amour et de protection de mes enfants contre votre monde si cruel. Concernant ma fille, traduisant mes propos et anticipant même mes explications plutôt délicates et difficiles à propos de notre relation en ces circonstances spéciales au Togo en 2006, vous avez parlé d’« amour sublimé ». Cette expression est sortie de votre propre bouche, et je ne vous le fais pas dire.

Vous prouvez vous-même que vous savez bien que le phénomène existe, vous savez que des circonstances spéciales peuvent provoquer des comportement spéciaux, qui ne sont pas ce que l’on pense. C’est tout sauf ce que font des prêtres catholiques ou ce que moi-même, en tant qu’enfant de cœur dévoué, j’ai subi dans mon enfance pendant de longues années de la part de mon maître catéchiste. Mon amour pour ma fille que vos semblables au Togo voulaient m’enlever pour des raisons idéologiques était une réaction face à votre monde hostile, du même ordre que quand Michael Jackson s’enfermait avec des enfants dans son ranch de Neverland. Toute personne un tant soi peu de bonne foi sait que cela n’a rien à voir avec les choses horribles dont on peut accuser dans ces cas-là. Beaucoup de gens se créent leur monde simplement parce que le vôtre ne leur convient plus. Ils se protègent de vous, ils se construisent un espace d’innocence, d’amour et de douceur. N’accusez donc pas du mal que vous-mêmes engendrez, d’autant plus si le mal en question est simplement l’amour.

Pour revenir à votre expression d’« amour sublimé », j’ajoute simplement ceci: l’amour n’est pas un crime, mais tout au plus une faiblesse qui se soigne… avec amour ! Mais faire de l’amour un crime, arracher des enfants à leurs parents pour des raisons idéologiques, et pire encore, pour faire le fonds de commerce d’une « machine à placer des enfants», d’un système sans scrupules qui ne recule devant rien pour ses intérêts, c’est le pire de tous les crimes de l’Univers ! Les chiffres sont là pour témoigner de cette horreur en France: 50% des placements d’enfants (oui 77 000 enfants) sont injustifiés, dont 25% de reconduites de placement. Nos enfants sont, hélas, dans ces chiffres sordides, qui, loin de diminuer, sont au contraire en forte augmentation ! Ne soyez pas si cruels, bâtissez un monde de vérité, plus humain et plus juste, et cela suffira ! Et aussi, que ce que vous appelez « justice » soit une vraie justice…

A ce propos, Madame, quand vos audiences ne servent pas à alimenter vos accusations, elles servent à justifier vos actions toujours plus injustes et préparer le terrain pour d’éventuels successeurs en cas d’appel de vos décisions. Vous incitez étrangement et très habilement à ce qu’on fasse appel, car vous savez très bien que vous avez ficelé le dossier de telle sorte et de manière si perverse que cela ne peut qu’être à votre avantage et tourner à une confirmation pour vous. Vous ne recherchez qu’une caution, et même de notre part ! Vous ne servez pas la justice, Madame, mais elle vous sert, vous vous servez d’elle. Vous vous faites justice, pas aux enfants, et encore moins aux parents. Mais le droit élémentaire pour un enfant, c’est d’avoir un père et une mère ! Et si vous êtes capable de n’écouter un adulte comme moi (qui n’est pas né de la dernière pluie) que pour mieux l’accuser faussement pour servir vos fins, j’ose à peine imaginer ce que vous faites des paroles d’une fille de 11 ans….

Ma femme et moi, nous sommes des quinquagénaires, dis-je, à qui on n’apprend plus l’éducation des enfants. Je rappelle que j’ai été enseignant dans l’Education Nationale et que ma femme, infirmière de formation, a toujours travaillé avec des enfants. Nous n’avions maintenant pour seul souci que de voir grandir nos propres enfants, de leur donner ce qu’il faut pour qu’ils soient capables de s’en sortir dans votre monde cruel. Le plus grand, Alexis, entrait doucement dans l’âge adulte, et sa sœur Lauriane dans l’adolescence. Et vous, Madame la Juge, nous avions appris (sans le chercher) par notre dernière avocate pressentie que vous commenciez seulement à connaître l’expérience de jeune maman. Alors, qu’est-ce que cela vous fait d’avoir vos enfants, quand vous privez monstrueusement et sans scrupule d’autres parents des leurs? A croire que c’est cette cruauté qui fait votre bonheur, et que sans elle vous ne pourriez pas être heureuse.

Vous nous convoquez encore pour une audience, pour encore une de vos mascarades de justice, alors que vous savez très bien ce que vous allez faire?

Tout a déjà été dit dans les audiences passées, tout a été écrit dans mon site que vous et votre subordonnée Madame Renck et d’autres connaissez plus que bien… Tout a été écrit à vos supérieurs. Et enfin, tout ce que j’aurais encore à dire à l’audience pour laquelle vous nous convoquez a été fait dans ce courrier.

Et de son côté, ma femme (qui ne vous a même pas serré la main la dernière fois) n’a plus du tout envie de vous revoir, de se présenter devant vous. Vraiment pas ! Si vous étiez une femme (une vraie, et pas autre chose…), vous le comprendriez. Nous n’avons plus rien à nous dire.

La preuve : vous vous attendiez déjà vous-même à ce que nous ne nous présentions pas à la dernière audience. Vous avez donc dit vous-même ce que vous auriez fait si vous étiez à notre place.

Pour prendre votre décision de mettre enfin un terme à votre horrible injustice, ou pour décider de perpétuer votre crime, vous n’avez plus besoin de notre présence comme cerise sur vôtre gâteau. Après un an de séquestration de nos enfants, ne nous écrivez que pour nous dire que vous nous les rendez, tout simplement. Sinon ce n’est plus la peine.

Mr et Mme Hubert et Martine ABLI-BOUYO

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